Archive for April, 2020

Beau printemps

Et avec lui le chant des oiseaux, qui piaillent à qui mieux mieux, et mieux mieux depuis que la COVID-19 garde les automobilistes à la maison.

L’organisme Nature Québec a lancé sa campagne Pas de printemps sans ailes afin d’aider les hirondelles qui vont arriver bientôt pour nicher au Québec.

L’heure est grave : les hirondelles ont vu leurs rangs chuter drastiquement depuis les années 1970, certaines espèces jusqu’à 80 %. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : la disparition de leur habitat et la diminution des insectes étant parmi les principaux. L’hirondelle rustique, par exemple, affectionne les bâtiments agricoles en bois : la modernisation de ces bâtiments l’empêche de construire son nid. L’hirondelle de rivage niche en colonie dans les berges sablonneuses : l’enrochement et l’endiguement des berges et la disparition des berges naturelles limitent son territoire.

Aucune des espèces d’hirondelles que l’on retrouve au Québec n’y sont protégées par la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. On en retrouve six : l’hirondelle de rivage, l’hirondelle bicolore, l’hirondelle à front blanc, l’hirondelle rustique, l’hirondelle noire et l’hirondelle à ailes hérissées.

L’organisme a créé un jeu de fiches qui présente quatre de ces espèces et recommande certaines mesures pour aider les hirondelles pendant la période de nidification (protéger les nids, limiter l’utilisation d’herbicides et de pesticides et promener son chien en laisse afin de ne pas déranger les couvées). Le tout est accompagné de plans pour créer des nichoirs pour l’hirondelle bicolore, un projet tout indiqué par ces temps de confinement.

Pour plus d’information sur les oiseaux de Meadowbrook, cliquez ici.

Repenser le chemin de la Côte-Saint-Luc

Les Amis avait cette section du chemin de la Côte-Saint-Luc dans sa mire depuis un moment déjà et y avait organisé des visites commentées par l’environnementaliste David Fletcher qui nous avait révélé les secrets de l’endroit.

De la rue Westluke à l’entrée de Meadowbrook, le chemin de la Côte Saint-Luc prenait autrefois des airs de campagne avec ses grands arbres qui formaient un arceau sur la rue. Les années ont passé cependant et l’endroit a été quelque peu négligé, ce qui a permis au nerprun de s’y installer. ( C’est joli le nerprun lorsque cela fleurit, mais il s’agit d’une espèce invasive qui ne laisse pas grand place aux autres espèces.) Ajoutez à cela l’intervention de l’agrile du frêne et il ne reste plus beaucoup de grands arbres sur cette section du chemin.

La ville de Côte-Saint-Luc y avait été de quelques interventions avec la création du sentier nature Joe Raie et du parc à chiens. Les Amis y avait mis du leur en réservant un espace pour un banc à la mémoire de l’un de ses fondateurs, Alex Davis, à proximité du parc Richard Schwartz.

Les choses se sont corsées l’automne dernier lorsqu’un arbre est tombé sur les lignes électriques et a pris feu lors d’une tempête. Hydro-Québec n’a fait ni une, ni deux et coupé les arbres qui empiètent sur ses lignes. Drastique comme solution me direz-vous, mais cela a l’avantage de faire table rase et maintenant tout est possible.

Les Amis a déjà rencontré Côte-Saint-Luc et s’est adjoint l’organisme Nature Québec qui aidera au réaménagement de cette section du chemin de la Côte-Saint-Luc. L’idée serait de renaturaliser l’endroit en plantant des arbres et des arbustes indigènes qui nourriront et abriteront les oiseaux. On se prête à rêver ….

On vous tient au courant!

Le parc Toe Blake comme vous ne l’avez jamais vu

Ces jours-ci, le parc Toe Blake n’a plus tout à fait son allure habituelle. Disparus les grands frênes (l’agrile s’en est chargé) et le banc à la mémoire de Bernice Goldsmith.

À l’automne 2019, à la suite d’une décision de la Cour Supérieure qui la forçait à stopper la pollution du ruisseau qui traverse le terrain de golf, la Ville de Montréal a dû creuser jusqu’au collecteur Toe Blake qui passe sous le parc et se déverse sur Meadowbrook. Elle cherchait ainsi à dévier le flot du collecteur afin d’empêcher la pollution qui provient de raccords inversés dans Côte-Saint-Luc et Montréal-Ouest. Il s’agirait d’une mesure temporaire, pendant que l’on cherche les raccords inversés et qu’on les corrige.

Lorsque la poussière sera retombée, Les Amis fera un suivi auprès de Montréal-Ouest pour en savoir plus sur la nouvelle allure du parc.