Les amis du parc Meadowbrook et Sauvons la Falaise ont été invités à participer avec de nombreux autres groupes environnementaux et des représentants de la Ville de Montréal et du milieu académique à un atelier de co-création qui se penchait sur trois corridors verts qui pourraient voir le jour à Montréal, à savoir :
- un lien entre le terrain de golf Meadowbrook et la falaise Saint-Jacques;
- la connectivité dans le grand sud-ouest, reliant notamment le canal Lachine au fleuve Saint-Laurent;
- le corridor des Ruisseaux, reliant le fleuve Saint-Laurent à la Rivière-des-Prairies dans l’est de Montréal.
Organisé par le Conseil régional de l’environnement de Montréal et le Pôle sur la ville résiliente de l’UQAM, l’atelier a permis d’identifier les défis de ces projets, de possibles solutions ainsi que des partenaires à solliciter.
En ce qui concerne le lien entre Meadowbrook et la Falaise, les principaux obstacles à la connectivité et à la mobilité active se sont révélés être la présence d’infrastructures routières et ferroviaires ainsi que l’absence de pistes cyclables à Montréal-Ouest. Les participants ont d’ailleurs noté les dangers que représentent les tunnels, viaducs et passages à niveau pour les piétons et les cyclistes.
Pour réaliser le lien entre Meadowbrook et la Falaise, plusieurs possibilités ont été identifiées. Une piste cyclable à deux voies existe déjà à l’extrémité de l’avenue Brock Sud à Montréal-Ouest, qui mène au pavillon d’entrée de la Bande Verte : il suffirait de la prolonger pour atteindre la piste cyclable du boulevard de Maisonneuve (qui aurait bien besoin de verdissement !). En prolongeant vers le nord un tronçon de piste cyclable sur West Broadway à Notre-Dame-de-Grâce, on pourrait ainsi rejoindre le viaduc sur la rue Westminster et le futur corridor vert d’Hydro-Québec à Montréal-Ouest qui intersecte l’extrémité sud de Meadowbrook. Nous avons depuis noté que certaines de ces suggestions ont été intégrées dans le Plan vélo 2019 de Montréal, mais qu’elles n’ont pas été mises en œuvre à ce jour.
Les participants se sont aussi penchés sur le désenclavement du quartier Saint-Pierre : par la création d’une piste cyclable le long des avenues Milton et Ronald, les Saint-Pierrois pourraient rejoindre en toute sécurité la Bande Verte au pied de la Falaise Saint-Jacques; pour ce qui est de Meadowbrook, ce qui a été appelé le « triangle des Bermudes », un véritable spaghetti de voies ferroviaires et de lignes électriques, empêche tout accès direct par les Lachinois au terrain.
Faisait aussi partie de la discussion, la conservation de l’arc de la Falaise : la Falaise se poursuit en fait jusqu’à Dorval et est visible le long de l’autoroute 20. Une visite terrain par des membres de Les amis du parc Meadowbrook et de Sauvons la Falaise a permis de constater qu’elle se résume entre la Bande Verte et Meadowbrook à de minces bandes coincées derrière des immeubles.
Une question de justice environnementale
En étudiant les liens possibles entre la falaise Saint-Jacques (au centre droit de la carte) et Meadowbrook (à l’opposé, au centre gauche), les participants ont aussi étudié la carte des vulnérabilités du secteur, plus particulièrement la vulnérabilité aux inondations.
Nous avons été frappés par le fait que les quartiers à plus faible revenu sont aussi les plus vulnérables, soient les secteurs en rouge et en orange sur la carte, en l’occurrence le quartier Saint-Pierre (VSP) en plein milieu de notre illustration et un peu plus haut, le quartier Westhaven (WH).
Pour savoir si votre quartier est vulnérable aux inondations, vous pouvez consulter l’Atlas des vulnérabilités .
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